Résumé
2027. En France.
Après une catastrophe nucléaire succédant à tant d’autres, l’écologie est plus que jamais au centre des préoccupations.
Les Enfants de Gaïa est une puissante secte extrémiste qui mêle discours écologiste et spiritualité.
Diane, dont la jumelle Clara est morte suite à cette catastrophe, participe, avec son meilleur ami Léo, à l’une de leurs manifestations anti-nucléaire. Mais la marche pacifique tourne au combat de rue, et Diane, grièvement blessée, tombe dans le coma…
Dix ans plus tard, la jeune fille se réveille. Pendant son sommeil, le monde s’est transformé.
Les Enfants de Gaïa sont à la tête du pays. Ils sont tout puissants. Et ils ont fait de Néo Lutécia, construite sur les ruines de Paris, la cité écologique idéale. Diane y retrouve Léo, désormais lieutenant de la secte. Elle apprend qu’elle est devenue l’icône de la Révolution Verte, une incarnation vivante de Gaïa aux yeux de ses fidèles et découvre un nouveau monde bien loin de celui dont Léo et elle avaient rêvé…
Présentation du livre
Titre du livre : Un monde pour Clara
Auteur : Jean-Luc Marcastel
Éditions : Hachette
Format : Grand format
Nombre de pages : 346
Mon avis
Ce roman, j'en ai entendu parler énormément. Sur les blogs, notamment sur celui de Goutte, de Rivière de mots, qui a écrit une superbe chronique à son propos, et sur celui de Laura, de A l'encre de plume, qui a très bien dépeint ce qu'elle a ressenti durant sa lecture. J'avais donc très envie de m'y plonger. C'est quand j'ai appris que Jean-Luc Marcastel serait présent au salon du livre du Mans où je suis allée en octobre que je me suis rendue compte de l'opportunité que j'avais ! Je suis donc allée voir Monsieur Marcastel, qui s'est avéré vraiment intéressant : ma meilleure découverte masculine du salon. Il m'a magnifiquement dédicacé un exemplaire de Un monde pour Clara.
C'est ainsi que j'ai acquérit ce livre, que j'ai lu la semaine dernière. Et là, wha. J'ai absolument adoré ce roman. Non, ce n'est pas un coup de coeur, mais une excellente, vraiment excellente lecture.
L'histoire ne ressemble à aucune autre : Diane, jeune femme à peine sortie de l'adolescence manifestant pour un monde plus propre. Qui se prend une balle anti-émeute. Qui tombe dans le coma. Et qui, quand elle se réveille, dix ans après, découvre un monde totalement tranformé, bouleversé. Les Verts ont pris le pouvoir, instaurant de strictes règles en faveur de l'écologie.
Elle dépeint l'arrivée d'une dictature, la prise de pouvoir non pas par la force, mais par un moyen presque pire : la persuasion et la manipulation. J'ai absolument adoré découvrir avec Diane tous les aspects de la vie écologique d'abord, puis découvrir peu à peu la machination que cache ce monde utopique. Je me suis sentie totalement transportée durant tous le roman ; pas une longueur, pas un passage ne m'a paru ennuyeux ; pas une fausse note, juste du pur plaisir, du pur bonheur.
Je crois que les personnages sont la plus grande réussite d'Un monde pour Clara. Je me suis vraiment attachée à Diane, jeune fille fragile mais déterminée, qui vit en quelque sorte dans l'ombre de sa soeur jumelle décédée Clara. Peu à peu, elle va apprendre à faire ressortir sa propre personnalité, et à ainsi vivre sa vie, pour elle, avec son combat et ses propres choix. Léo, son ami, révélé par la montée des Verts au pouvoir, avait un caractère fougueux et pourtant il paraissait tellement chétif... J'ai aussi adoré le voir évoluer, et ce protagoniste nous montre que les gens peuvent changer du tout au tout en quelques années, mais qui nous enseigne aussi les vraies valeurs de l'humanité. Et puis il y a aussi tous les autres, Xavier, Gaëlle, le docteur, Camille, Annie, Georges, tous ces autres qui subissent le système imposé par une minorité, qui subissent les mesure prises pour la protection de l'environnement, et qui se battent dans l'ombre... Mais, tout de même, un des personnages que j'ai trouvé le plus touchant est Zoé. Son innocence d'enfant donne une grande valeur à ce roman, et nous apprend énormément.
Si je n'ai pas eu de coup de coeur pour le roman dans sa globalité... J'en ai eu un pour la fin. Un gros, même. Quel final splendide, chargé d'émotions... J'en ai été toute retournée. C'était à la fois magnifique et triste, beau et terrible... Cette fin clame la morale du roman, cette morale qu'il faut chercher avant de la trouver, cette morale qui une fois qu'on l'a atteinte n'en finit plus de se crier. Les dernières lignes sont époustouflantes, le revirement de situation incroyable... Je n'en finis plus de vous dire mon étonnement pour ces derniers mots, dernières lignes, dernières pages si belle, si dures. Je redoutais ce final, je l'ai eu, et je l'ai pris en plein coeur, ça je peux vous le dire.
Tout de même, je tiens à marquer toute la portée qu'a ce livre. Il porte une morale absolument magnifique, sur tout ce qui peut amener à une dictature. Il m'a beaucoup travaillée, et apparemment c'était le but de Jean-Luc Marcastel, qui m'a écrit dans sa dédicace : "Pour Marie que j'invite dans Un monde pour Clara afin de rêver et de réfléchir sur ce futur qu'on nous propose...". Pari gagné, suite à ce roman un long questionnement est venu, long mais pas encore terminé. Le futur, oui, l'écologie, oui, mais à quel prix ?
Bref, vous l'aurez compris, un roman que j'ai absolument adoré. Bien qu'il ne soit pas un coup de coeur, j'ai passé un splendide moment, magnifique, avec une fin sensationnelle ♥ A lire, de toute évidence.
Livre en ma possession.
18/20