Titre du livre : Tuer le père
Auteur : Amélie Nothomb
Éditions : Albin Michel
Format : Poche
Nombre de pages : 151
Résumé
Mon avis
On trouve ici une histoire très peu commune, comme sait bien en écrire Amélie Nothomb. J'ai adoré le nouvel univers que j'ai découvert, puisqu'on est au cœur de jalousies entre père et fils, et d'amour entre mère et fils... En fait, le héros, Joe, développe le concept d’œdipe, aime donc de ce fait sa mère, et considère son père comme un rival, qu'il faut éliminer ou tout du moins écarter. C'était une intrigue excellente, qui ne donne pas lieu à beaucoup de suspense certes, mais qui était vraiment bien construite.
J'ai beaucoup aimé les personnages, et particulièrement la mère adoptive du héros : Christina. Fire dancer et ancienne hippie, elle a une personnalité à part, combative et douce à la fois. Sinon, le héros et son père adoptif, en opposition, m'ont bien plu aussi.
Le moment que j'ai préféré a été le passage du trio Norman, Christina, et Joe à Burning man, un festival un brin hippie de cracheurs de feu. C'est là que les rapports entre les personnages se durcissent, que chacun de dévoile, que les sentiments évoluent, et que les vérités s'effondrent. Les surprises ont été vraiment alléchantes, j'en redemandais à chaque page ! Il y avait aussi la découverte d'un nouvel univers, qui m'a ravie.
Si j'ai adoré tout le roman, j'ai trouvé la fin un peu décevante. Je ne m'y attendais pas du tout, et je trouve que ça finissait mal le roman. J'aurais peut être préféré une fin moins dure envers Norman et Christina, qui ont fait tout leur possible pour que Joe soit heureux, et surtout un autre destin pour le héros.
Le style m'a beaucoup surprise ! C'est le quatrième ou cinquième Nothomb que je lis, et jamais je n'avais vu une plume d'elle aussi peu cynique et complexe. Cela ne m'a pas déplu, bien au contraire ! J'ai trouvé que cet emploi inhabituel brisait vraiment les codes Nothomb.
Bref, une redécouverte d'Amélie Nothomb à l'univers plus qu'alléchant, et à l'intrigue si bien ficelée qu'on ne voit pas les pages passer !
"Les fire dancers n'ont pas créé leur art pour le plaisir un peu vulgaire de faire du trop difficile. Il y a une logique profonde à associer ces deux grands dieux, la danse et le feu. Regarder de grand danseurs provoque le même émoi que regarder une bûche enflammée : le feu danse, le danseur brûle." - Page 86
17/20
Livre emprunté.
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