Lettre à mon ravisseur

Présentation du livre

Titre du livre : Lettre à mon ravisseur
Auteur : Lucy Christopher

Éditions : Gallimard

Nombre de pages : 338

Résumé

Ça s'est passé comme ça.
J'ai été volée dans un aéroport.
Enlevée à tout ce que je connaissais, tout ce qui était ma vie.
Parachutée dans le sable et la chaleur.
Tu me voulais pour longtemps.
Et tu voulais que je t'aime.

Ceci est mon histoire.
Une histoire de survie.
Une lettre de nulle part.

Mon avis

Depuis sa sortie, ce roman me faisait terriblement envie, tout d'abord car le thème traité était vraiment original, et après vu les chroniques élogieuses le concernant. Je pense que j'en avais un peu trop attendu de ce livre, car je ne l'ai pas trouvé exceptionnel, ni même intéressant.

Je tiens tout d'abord à dire que le scénario était vraiment original, et c'est dans ce point-là que réside la force du roman. Lettre à mon ravisseur, c'est l'histoire d'une jeune filles banale, sans histoire, qui se fait un jour enlever dans un aéroport. Elle va peu à peu apprendre à connaître son ravisseur, et nouer un lien fort avec lui.
Outre cette histoire qui sort de la norme, on peut dire qu'il ne se passe pas grand chose durant le roman. C'est un peu répétitif, on s'ennuie, on attend toujours un brin d'action qui ne vient qu'à la fin. J'ai trouvé ça dommage, car la base était excellemment bien pensée, mais mal exploitée !

Je n'ai pas trouvé non plus l'emploi du genre épistolaire judicieux. Plusieurs lettres, oui, mais alors une lettre de 338 pages... Pareil pour cet élément : l'idée était bonne, mais mal travaillée. Par contre, j'ai adoré l'emploi de la deuxième personne du singulier. Cela rendait le récit vivant, et on se sentait vraiment proche de l'histoire, de ce que Gemma vit.

J'ai trouvé l'attachement aux personnages assez difficile. Tout d'abord, il n'y en avait que deux, et leurs personnalités étaient assez particulières. Aucun élément stable auquel on peut se raccrocher, excepté le chameau adopté par la victime et son ravisseur... Je pense qu'il aurait été vraiment bien d'ajouter un personnage, par exemple un fils à Ty, le ravisseur. Cela aurait pu enlever mon impression de routine durant ma lecture, et surtout, donné d'autres horizons au roman.

Pendant un passage, vingt pages tout au plus, j'ai eu les larmes aux yeux, éblouie par la beauté du texte et de l'histoire. Pour ceux qui ont lu le roman, cela commence lors de la peinture corporelle, et finit par la nuit dans le désert, avec les étoiles... C'était très beau, poétique, poignant, même. Et j'aurais aimé trouver ce sentiment de mélancolie et de bouleversement sur tout le roman.

Il y a deux fins. Et j'ai envie de dire que je n'ai aimé ni l'une, ni l'autre. Deux extrêmes étaient présentés, pas d'autre alternative que le noir ou la blanc. Ma fin préférée aurait été une fuite ou une intégration trop difficile pour être supportée, et pas... Ça. 

Le style était vraiment agréable et fluide, mais je l'ai trouvé trop routinier. Je ne sais pas si c'est la plume ou le récit qui a fait ça, peut-être les deux, mais je me suis ennuyée...

Bref, une base mal exploitée, des personnages assez peu attachants, un récit au final très routinier... J'en attendais plus de ce roman, mais je le conseille tout de même, car c'est une belle leçon de vie.

15/20

Livre emprunté.