vendredi 29 mars 2013

Mon blog a un an !


Aujourd'hui, mon blog souffle sa première bougie ! Il y a pile une année, le 28 mars 2011, je créais Les livres de Marie...

J'ai peu à peu appris à maîtriser l'outil Blogger, à faire des modifications, des changements... J'ai notamment élaboré un peu plus la présentation du blog (Merci à Mathilde pour la magnifique bannière actuelle !), ajouté de nouvelles fonctions...

Je me suis inscrite au C'est lundi, que lisez-vous ?, j'ai découvert la blogosphère, et surtout : j'ai eu mon premier partenariat avec les éditions Sarbacane, il n'y a pas du tout longtemps !

Un grand merci tous ! Mathilde, Méli, Claire, et les autres... Merci, c'est grâce à vous que je fête ma première bougie !

Dans la voiture de Johnny

Présentation du livre

Titre du livre : Dans la voiture de Johnny
Auteur : Louis Atangana
Éditions : Le Rouergue
Nombre de pages : 46

Résumé

C'est l'été et Julien s'ennuie, coincé dans sa banlieue pour cause de porte-monnaie vide. Soudain elle est là, si belle : la BMW de Johnny, le caïd de la cité des Lilas. Comment résister ? Julien se glisse à la place du conducteur. Mais voilà que Johnny revient, et il est en colère. Mort de peur, Julien démarre. À la vitesse de l'éclair, il fonce vers le Sud et les ennuis. Dans la boîte à gants de la voiture, une grosse liasse de billets, dans son coffre, un sac bourré de shit. Sur la route, des auto-stoppeurs... Fatal et délirant engrenage qui le mène de gags en calamités. C'est la vie, quand on ne réfléchit pas ! C'est pas sa faute, quoi...

Mon avis

Je n'ai pas du tout aimé ce roman, Dans la voiture de Johnny. Il m'a paru ennuyeux, et même médiocre... J'avais au début envie de le lire car il avait l'air de parler de la route, des tourments humains, mais, au final, il s'est révélé être sans intérêt.


Julien, adolescent sans histoire, se retrouve sur le siège d'une voiture sur laquelle il a eu un coup de cœur, comme ça, en pleine rue. Quand le conducteur arrive, furieux, notre héros part, sans réfléchir, de peur de se faire prendre, et tapé. Après quelques kilomètres, il ne peut se résoudre à rendre la BMW volée - ou empruntée, suivant les points de vue -, car il a trop peur. Dans son périple, il va prendre des autostoppeurs, et rencontrer des personnes qui vont tenter de le faire évoluer.
Tout d'abord, ce livre aurait du commencer là où il s'est arrêté. Je m'explique : le procès aurait été bien plus intéressant à suivre qu'une cavale de seulement quarante six pages, et sans vraiment de but défini. J'aurais largement préféré suivre les délibérations des juges et les témoignages de l'entourage de Julien plutôt qu'une course floue et désordonnée.


Une des grosses carences de Dans la voiture de Johnny, c'est que le roman n'a pas vraiment de but défini. Il y aurait pu avoir une morale, une leçon de vie derrière, mais là, néant. L'auteur n'a pas su poser ce qu'il voulait dès le début du roman, à quoi il voulait faire penser le lecteur, et c'est dommage, car cela gâche tout. J'aime le voyage, la route, la course d'une vie, les personnages qui ne savent plus où ils en sont, mais là... Bof.

Je n'ai pas réussi à me sentir proche des personnages. Julien, le "voleur" de voiture, ne m'a pas inspiré beaucoup de sympathie, à vrai dire. Il y avait dans ses propos un certain refus de reconnaître que ce qu'il a fait est mal, un refus de dire qu'il a volé, un refus de rendre ce qui ne lui appartient pas. Les deux autostoppeurs pris par le héros ne m'ont pas emballé non plus, ils étaient un peu distants et loin de nous, les lecteurs. Quelquefois, j'avoue que j'avais envie de secouer un peu les personnages pour leur rappeler notre existence.

A la fin, je suis restée avec un goût d'inachevé dans le bouche. On ne sait rien de plus qu'au début, que ce soit sur le procès, sur le contenu du coffre de la voiture de Johnny, ou sur les personnages. Il manquait vraiment quelque chose le fameux "truc en plus" dont je parle souvent, et qui est essentiel à un roman. Si vous voulez, un livre, c'est comme un gâteau : s'il manque un ingrédient à la recette, le gâteau ne sera pas bon. La "truc en plus", c'est le sucre, et, là, il n'y en avait pas du tout.

Bref, un roman qui fourni le strict minimum au lecteur, qui nous laisse sur notre faim, et qui a trop de mauvais points pour les laisser de côté. Moyen, à éviter.

10/20

Livre emprunté.

Celui qui n'aimait pas lire

Présentation du livre

Titre du livre : Celui qui n'aimait pas lire
Auteur : Mikaël Ollivier
Éditions : De La Martinière
Format : Poche
Nombre de pages : 184

Résumé

Imaginez... 
La fin du cours vient de sonner. 
"Pour la semaine prochaine, dit la prof de français, vous ne lirez pas le chapitre neuf. Il est interdit de finir le livre, ni même de le continuer. C'est bien compris ? (Là, les élèves soupirent) Et surtout : interdiction d'en faire un résumé." 
Peine perdue... Trois heures plus tard, en rentrant du travail, les parents trouvent leur progéniture en train de lire avant même d'avoir fini de regarder télé ! 
"Montre-moi tes dessins animés ! gronde le père. Et ta série américaine, tu l'as fini au moins ? C'était pour demain, je crois ? Je te préviens, si tu continues comme ça, tu passeras ton weekend devant la télé jusqu'à ce que tu aies tout vu !" 
Parfois, je me dis qu'il suffirait d'interdire les livres aux enfants pour leur donner envie de lire...

Mon avis

Je n'ai pas trop aimé Celui qui n'aimait pas lire, petit roman de la collection Confessions, qui ne fait que de me décevoir ces derniers temps. 

Mikaël est un adolescent révolté contre l'école, et surtout contre la littérature. Il sèche des cours, ment à ses parents, et s'en sent un peu coupable. De son point de vue d'adulte, l'auteur revient sur sa haine de la lecture, ses difficultés scolaires, et sur comment il a fait une place pour les livres et l'écriture, peu à peu, dans sa vie.
Tout d'abord, j'ai trouvé le récit plat, un peu ennuyeux. On sentait que l'auteur essayait de faire vivre le roman, de captiver le lecteur, notamment par de petites annotations humoristiques, mais, au final, je me suis bien ennuyée, et les trois quarts d'heure que j'y ai passé ont été trois quarts d'heure de perdus dans ma vie. Quand un auteur a eu une adolescence un peu banale, pourquoi se donner la peine de la raconter ? C'est vraiment un question que je me pose, car je reste perplexe devant cette envie d'écrire quelque chose d'inintéressant. Certes, un auteur qui n'aimait pas lire et écrire avant, et qui en a au final fait sa vie, c'est assez peu commun, un peu inhabituel, mais là... Plop. Ennui total.

Quelques réflexions d'adolescent de l'auteur sont aussi inscrites dans le roman (je pense notamment au passage sur les hommes de la préhistoire). Malheureusement, elles sont inabouties, et un peu complexes pour vraiment les comprendre. Quand on veut écrire sa pensée, il est essentiel de cadrer ses idées, et de ne pas se laisser déborder, emporter, ce qu'a fait ici l'auteur.

Bref, vous l'aurez compris, pour moi un roman ennuyeux, sans intérêt, que je ne conseille pas (sauf pour substitut de somnifères).

12/20

Livre emprunté.

Hygiène de l'assassin

Présentation du livre

Titre du livre : Hygiène de l'assassin
Auteur : Amélie Nothomb
Éditions : Albin Michel
Format : Grand format
Nombre de pages : 200

Résumé

Prétextat Tach, prix Nobel de littérature, n'a plus que deux mois à vivre. Des journalistes du monde entier sollicitent des interviews de l'écrivain que sa misanthropie tient reclus depuis des années. Quatre seulement vont le rencontrer, dont il se jouera selon une dialectique où la mauvaise foi et la logique se télescopent. La cinquième lui tiendra tête, il se prendra au jeu. 
Si ce roman est presque entièrement dialogué, c'est qu'aucune forme ne s'apparente autant à la torture. Les échanges, de simples interviews, virent peu à peu à l'interrogatoire, à un duel sans merci où se dessine alors un homme différent, en proie aux secrets les plus sombres.
Premier roman d'une extraordinaire intensité, où Amélie Nothomb, 25 ans, manie la cruauté, le cynisme et l'ambiguïté avec un talent accompli.

Mon avis

Quand je me suis lancée dans Hygiène de l’assassin, j’avais envie, besoin de nouveauté, d’originalité, de quelque chose qui sorte de la norme. Un Nothomb n’étant pas très épais, j’ai vite ouvert la première page de ce qui se révèlera être un roman dérangeant, inhabituel, mais surtout excellent…


Au début, j’ai eu un peu peur. Prétextat Tach, écrivain sur le point de mourir, reçoit, en l’espace de quelques jours, quatre journalistes, dont il va se moquer avec pertinence et cruauté. Je n’ai pas trop aimé cette partie, un peu plate et ennuyeuse. J’étais sur le point d’abandonner, quand la cinquième, l’ultime journaliste a fait son entrer, au bout de cent pages…


Cette deuxième partie a été un vrai coup de cœur. J'ai été vite emportée par les méandres du passé de Prétextat Tach, passé sombre et étrange, c'est le moins qu'on puisse dire... 
Allant de révélation en révélation, Amélie Nothomb a su me captiver, me déranger, m'inquiéter même, avec un génie que je n'avais jamais rencontré auparavant. 
Je crois que c'est l’ambiguïté du passé de l'écrivain malade qui a créé un vrai suspense, car, quand on baisse peu à peu le voile sur ses années d'enfance et d'adolescence, on a tout de suite envie d'en savoir plus, de savoir la pourquoi du comment, de tout découvrir...

Ce qui a aussi créé le suspense dans Hygiène de l'assassin, c'est que l'auteur n'a pas choisi de révéler le passé de son héros tout de suite, mais a d'abord fait des sous entendus, des petites phrases balancées par ci par là que le lecteur ne veut pas croire tellement c'est impensable, pour enfin nous préciser les insinuations, toujours dans la retenue et dans le soucis de garder le secret, même quand il est révélé. J'avais vraiment soif d'en savoir plus à chaque ligne, je n'en pouvais plus de l'ambiance oppressante, à la limite terrifiante, de l'appartement sombre du mystérieux Prétextat Tach.


Bref, un coup de maître, un plus qu'excellent roman... J'en suis encore perturbée en ce jour. A lire, et je l'espère avec la même avidité que moi.

19/20

Livre emprunté.

Zéro pointé

Présentation du livre

Titre du livre : Zéro pointé
Éditions : J'ai lu
Format : Poche
Nombre de pages : 140

Résumé

Les perles d’élèves, on connaît, mais les perles de profs, beaucoup moins ! Ce recueil 100% inédit comble ce manque en proposant plus de 300 commentaires de profs surprenants et souvent hilarants qui viennent ponctuer des réponses d’élèves qui ne le sont pas moins…
Un best of à l’encre rouge des réactions à chaud de prof exaspérés ou désabusés. Attention, cinglant !

Mon avis

Gagné il y a quelques semaines sur le blog de Mylène, Les lectures de Mylène, j’ai rapidement lu Zéro pointé, petit livre où sont recensées les meilleures erreurs d’élèves, avec la réponse de leur professeur derrière. C’était très drôle, avec des copies à mourir de rire… Hilarant ! J’en ai aimé beaucoup, d’autres moins, mais, dans l’ensemble, les élèves ont bien réussi leurs bêtises... Et les profs aussi ;) C’est un livre qui se lit rapidement, en terrasse, à la pause café, à la récréation… Le seul risque : piquer un fou rire devant tout le monde !

Petite dédicace aux littéraires, Mathilde, moi-même... Et surtout, bravo à celui qui a fait ça dans son devoir de sciences physiques :

Flavie veut connaître la concentration en sirop de son diabolo menthe. Proposer un protocole expérimental qui permettrait de résoudre son problème.

Chère Flavie, 

Comment peux-tu te poser de telles questions alors qu'en ce moment même, le monde s'écroule petit à petit ? Si tu veux une réponse claire, ressers toi un verre et mesure la quantité de sirop AVANT de mettre l'eau. 
Cordialement, 
Un littéraire.

Livre en ma possession.

dimanche 24 mars 2013

C'est lundi, que lisez-vous ? (2)


Nous sommes dimanche, veille du C'est lundi, que lisez-vous ?, rendez-vous initié par Mallou, mais finalement repris par Galleane, qui consiste à répondre à trois questions sur nos lectures. Pour plus d'informations, c'est par !  
(N'ayant pas le temps de poster le lundi, je le fais le dimanche... Désolée !)

Ce que j'ai lu la semaine passée :



Un excellent roman, avec une intrigue captivante, une plume sensationnelle, une héroïne attachante, et une couverture sublime ! A lire !


Un livre un peu court, qui m'a fait passer un bon moment en compagnie de Zouck, jeune danseuse qui souffre de ses "kilos en trop".


Un recueil de poésie médiocre, que je n'ai pas du tout aimé. Des poèmes bâclés, survolés, accompagnés d'une mauvaise plume...


Un roman qui se laisse lire, qui fait passer un bon moment, avec une histoire qui va à notre rythme. Bien !
Ce que je lis en ce moment :



"Un gars de l’Ouest, de la race solaire, tel était Dean. Ma tante avait beau me mettre en garde contre les histoires que j’aurais avec lui, j’allais entendre l’appel d’une vie neuve, voire un horizon neuf, me fier à tout ça en pleine jeunesse ; et si je devais avoir quelques ennuis, si même Dean devait ne plus vouloir de moi pour copain et me laisser tomber, comme il le ferait plus tard, crevant de faim sur un trottoir ou sur un lit d’hôpital, qu’est-ce que cela pouvait me foutre?... Quelque part sur le chemin, je savais qu’il y aurait des filles, des visions, tout, quoi ; quelque part sur le chemin on me tendrait la perle rare."

Ce que je vais lire après :

 
Et vous, votre bilan du lundi ?

La place

Présentation du livre

Titre du livre : La place
Auteur : Annie Ernaux
Éditions : Gallimard
Format : Poche
Nombre de pages : 114

Résumé

Il n'est jamais entré dans un musée, il ne lisait que Paris-Normandie et se servait toujours de son Opinel pour manger. Ouvrier devenu petit commerçant, il espérait que sa fille, grâce aux études, serait mieux que lui.
Cette fille, Annie Ernaux, refuse l'oubli des origines. Elle retrace la vie et la mort de celui qui avait conquis sa petite "place au soleil". Et dévoile aussi la distance, douloureuse, survenue entre elle, étudiante, et ce père aimé qui lui disait : "Les livres, la musique, c'est bon pour toi. Moi, je n'en ai pas besoin pour vivre."
Ce récit dépouillé possède une dimension universelle.

Mon avis

Autant vous prévenir tout de suite, je ne vais pas avoir grand chose à vous dire sur ce petit roman qu'est La place. Lu dans le cadre de la séquence sur l'autobiographie en français, j'ai bien aimé cet ouvrage, court, mais agréable à lire. Il n'était pas sensationnel, mais j'ai passé un bon moment en sa compagnie.

Annie Ernaux nous décrit ici la vie de son père, bien sur liée à la sienne, des origines jusqu'à la mort. Cela commence brusquement, le décès d'un proche, les préparatifs de l'enterrement. Pendant cette période de deuil qu'a traversé Annie Ernaux, je n'ai perçu aucune émotions, pas de tristesse, pas de joie non plus... Rien. Cela annonçait l'un des principaux points faibles de La place : un récit totalement neutre, dépourvu de rires et de larmes. Je n'irais pas jusqu'à dire que c'était gênant, mais dommage, oui. Je pense que ce roman aurait pu vraiment me plaire, jusqu'à peut être devenir un (presque) coup de cœur.

Le roman a gardé un rythme semblable jusqu'à la fin, un peu lent, juste bien pour apprécier. J'ai aimé le fait que l'auteur prenne son temps et nous laisse savourer au lieu de nous presser, car, dans un roman bref comme ça, il faut savoir laisser le lecteur se poser un peu.

Annie Ernaux m'a beaucoup plu, car elle interpellait le lecteur. A quelques passages, on avait des informations complémentaires, données pendant l'écriture du roman. Quelques informations sur le temps d'écriture - et aussi la difficulté de laisser sa plume divaguer - que j'ai bien apprécié, car, un roman, ne l'oublions pas, c’est d'abord un auteur.

Je m'attendais à ce que le personnage d'Annie soit plus présent, mais c'est en fait un livre totalement dédié à la vie de son père, où elle passe juste. A la fin, quand elle va fonder sa propre vie, on l'a suit, mais tout est encore basé sur ces parents. Cela ne m'a pas gênée, étant donné que la vie d'ouvrier et de commerçant de son père a su me captiver.

Bref, un roman qui prend son temps, si la vie d'un travailleur méritant, mais pas toujours récompensé. Se lisant vite et bien, je le conseille !

15/20

Livre en ma possession.

Dans la rue du bonheur, perdue

Présentation du livre

Titre du livre : Dans la rue du bonheur, perdue
Auteur : Rachel Hausfater
Éditions : De la Martinière
Format : Poche
Nombre de pages : 122

Résumé
Tout a changé
Depuis que j'ai déménagé d'avant. 


Je ne reconnais plus rien, 
Ni gens, ni choses, ni monde, ni moi. 

J'ai tant d'envies de force, 
Tant de désirs sans forme, 
Qui voudraient exploser, 
Me faire vivre enfin. 

Mais je suis enfermée. 
Où donc est ma sortie ? 

L'après viendra sûrement, 
Après revient toujours. 

Je sais qu'un jour, je partirai. 

Mon avis

D'abord très attirée par sa couverture, un peu romantique et sombre, j'ai voulu lire ce livre, qui n'est en fait pas un roman, mais un recueil de poésie. La collection Confession, dans laquelle les auteurs racontent leur enfance et leur adolescence, me fait d'habitude passer de bons moments. Là, je n'ai pas du tout aimé. La poésie, j'adore, mais là... Les poèmes étaient d'après moi de qualité très médiocre, ennuyeux, sans intérêt... Je n'ai vraiment pas aimé.

Ces poèmes ont pour thème l'adolescence de l'auteur : sa jalousie envers ses sœurs, sa haine envers ses parents, sa passion pour la musique, son mal de vivre... Beaucoup de sujets sont traités succinctement, sans vraiment s'y arrêter. Tout défile, mais Rachel Hausfater n'a pas pris la temps de s'arrêter sur chaque élément caractérisant son adolescence. Je n'ai même pas envie de dire que c'est dommage, car ça ne l'était pas. Pas de déception, pas de surprise, un ennui terrible, voilà ce qui caractérise Dans la rue du bonheur, perdue.

On peut percevoir dans les différents poèmes un vrai mal être, une bouffée de pessimisme et d'espoirs détruits. C'est démoralisant, quand on referme le livre, on a l'impression d'avoir passé un mauvais moment.

Je n'ai pas vraiment aimé les points de vue que prenait Rachel Hausfater en racontant son enfance. Je n'ai pas réussi à m'attacher à l'adolescente mal dans sa peau qu'elle était. Cette jeune fille ne supportait pas le regard, le jugement critique des autres, mais avait tout de même besoin d'exister à leurs yeux. C'était assez gênant, et très contradictoire.

L'auteur a choisi d'alterner parties de l'enfance et parties de l'adolescence au fil des poèmes. Enfance caractérisée par le bonheur et l'espoir, et adolescence par des pensées sombres et des idées noires. Deux points de vue ont été mélangés, mais la transition entre ces deux côtés a été très mal faite. Un coup, on avait l'enfance, puis, tout de suite après, l'adolescence... Vraiment pas une réussite.

Bref, un recueil de poèmes sur l'enfance et l'adolescence que je ne recommande pas, cent pages d'ennui et de morosité.

12/20

Livre emprunté.

samedi 23 mars 2013

Zouck

Présentation du livre

Titre du livre : Zouck
Auteur : Pierre Bottero
Éditions : Flammarion
Format : Poche
Nombre de pages : 153

Résumé

"La musique était une onde qui me portait. Toujours plus haut. Je me sentais légère, presque éthérée. J'avais la sensation que mes gestes pouvaient s'affiner jusqu'à devenir parfaits."
Anouck, dite Zouck, a une passion : La danse. Qu'elle partage avec sa meilleure amie, Maiwenn. Jusqu'au jour où elles s'éloignent l'une de l'autre. Zouck, obsédée par l'idée de perdre quelques kilos superflus, se coupe du monde. De son côté, Maiwenn, follement amoureuse, devient de plus en plus distante...

Mon avis

Ce livre, je l'avais repéré sur le blog de mon amie Mathilde, Ma malle aux livres. Quand j'ai vu qu'il parlait de danse et de problèmes d'adolescents, je n'ai pas hésité à l'emprunter, car j'adore danser, et les romans dans le genre me plaisent bien en général. De part sa taille, je n'avais rien à perdre ni à gagner, donc je me suis laissée tenter... 
J'ai bien aimé, mais sans plus. Il manquait peut être le fameux "truc en plus", qui fait d'un roman une merveille...

Anouck, dite Zouck, a une passion dévorante : la danse. Dans ce milieu, les jeunes étoiles sont grandes et maigres, ce qu'elle n'est pas. De taille et de poids normaux, elle se met en tête qu'elle n'arrivera jamais à percer dans la danse si elle ne perd pas quelques kilos. Cela commence par un, deux, puis, vite emportée par le tourbillon du régime, elle commence à mettre sa vie en danger... Et à peut être même devenir anorexique.

Zouck était une jeune fille attachante. L'auteur, Pierre Bottero, a parfaitement su retranscrire ses pensées et tourments, à se glisser au plus profond d'elle... Je me suis vraiment sentie proche d'elle, de son sentiment de légèreté quand elle danse, et, par la suite, de ses problèmes. J'ai aimé l'accompagner sur la longue route de sa descente aux enfers.

J'ai par contre trouvé que l'auteur n'a pas su me transporter, me donner des émotions. C'était une des grosses carences de ce roman, car je suis restée de marbre devant les difficultés des personnages... Je suis déçue sur ce point-là.

Pour approfondir un peu l'histoire, je pense qu'il aurait été préférable de lui ajouter une bonne cinquantaine de pages en plus. Là, c'est un peu court, ça se lit en moins d'une heure, et on a pas vraiment le temps de vivre intensément le roman. C'est vraiment dommage, car Zouck aurait pu être un roman... bouleversant.

La danse était présente, mais pas dans son côté technique. J'aurais aimé en savoir un peu plus... Certes, le roman n'était pas principalement basé sur ça, mais quelques termes relatifs à la danse n'auraient pas été de trop.

Bref, un roman qui souffre de quelques carences, trop court, mais que je recommande, car il fait passer un message à suivre : restez comme vous êtes.

15/20

Livre emprunté.

vendredi 22 mars 2013

Lune Mauve - Tome 1 : La disparue

Présentation du livre

Série : Lune Mauve
Titre du livre : La disparue
Auteur : Marilou Aznar
Tome : 1
Éditions : Casterman
Format : Grand format
Nombre de pages : 416

Résumé


Un seul coup d'oeil m'avait suffi pour constater que j'étais la fille la plus mal fagotée du bahut. Moi, Séléné Savel, à Darcourt, le lycée le plus snob de Paris ? Je m'y donnais autant de chances de survie qu'une sourie lâchée dans un enclos de chats affamés ! J'étais plongée dans mes pensées moroses lorsqu'une élève me bouscula. Là où elle m'avait touchée, la peau me démangeait d'une vibration électrique. Un visage s'insinua dans mon esprit, celui d'un inconnu aux iris aussi verts et froids que ceux d'un serpent, puis il s'effaça aussitôt. Je retins ma respiration. Ma nouvelle vie était sur le point de commencer.

Son destin est plus grand

que notre monde.
Mon avis

J'ai ouvert Lune mauve avec une certaine curiosité, mais sans empressement tout de même. Je l'ai commencé sans préavis, et je l'ai fini totalement conquise...

Séléné entre à Darcourt, lycée de Paris qui ne lui plait pas vraiment... D'autant plus qu'elle y retrouve sa cousine, Alexia, jeune fille très populaire qui l'ignore totalement. C'est donc perdue que notre héroïne entre dans un nouvel univers, que l'on découvre en même temps qu'elle...
J'ai eu beaucoup d'affection pour Séléné. C'est une héroïne attachante car humaine. Elle nous ressemble, doit choisir entre cœur et raison, et fait des erreurs, comme nous tous. C'est une jeune fille qui a des préoccupations, des pensées et des idées d'adolescente, ce qui ne prédit rien sur son fabuleux destin. Je me suis sentie très proche d'elle et de ses décisions durant tout le roman, et ça a été une très agréable chose que de la suivre dans ses périples.

J'ai vu dans quelques avis que ce premier tome ne faisait qu'esquisser un début d'histoire. 
Je ne suis pas d'accord du tout, car, au contraire, pour moi l'auteur prend le temps de nous faire découvrir l'héroïne et son univers, de mettre l'histoire en place, en fait. C'est ce qui a transformé ma lecture en un véritable moment de plaisir, car j'ai suivi l'auteur, avide de ce qui va se passer par la suite, me mener là où elle voulait emmener le lecteur.
Pendant les trois quarts du roman, on est tout de même dans la réalité, sans réels éléments fantastiques. L'arrivée de l'irréel est très, très tardive, mais c'est peu gênant pour la lecture (voire pas du tout). Justement, l'auteur nous laisse prendre le temps de nous questionner, d'essayer de deviner la suite. Elle nous mène là où elle veut, sans qu'on ait à s'inquiéter et à avoir peur de la tournure que va prendre le récit. De plus, le passage entre la réalité et le fantastique s'effectue bien, tout en douceur, alors rien à dire...

J'ai juste peut être trouvé la fin un peu trop simple. Certes, elle présage un excellent deuxième tome, mais, ce qui m'a le plus gênée, c'est que, en quelque sorte, Laszlo n'a servi à rien dans le roman. Un peu léger comme final sur ce personnage, mais des prochains tomes grandioses à venir, ça c'est certain.

Ma lecture a été un véritable moment de plaisir, notamment grâce à l'excellente plume de Marilou Aznar. Sans jamais tomber dans le langage familier, voire vulgaire, elle donne à Séléné des propos et pensées justes, qui sont les véritables questionnements qu'ont les adolescents.

Bref, un premier tome qui prend le temps de poser l'intrigue, avec en prime une auteur excellente, qui donne vit à une héroïne très attachante !

19/20

Livre emprunté.

lundi 18 mars 2013

C'est lundi, que lisez-vous ? (1)



Nous sommes lundi, jour du C'est lundi, que lisez-vous ?, rendez-vous initié par Mallou, mais finalement repris par Galleane, qui consiste à répondre à trois questions sur nos lectures. Pour plus d'informations, c'est par !
Ce que j'ai lu la semaine passée :


Wonder, de R.J Palacio
Un très beau roman, que j'ai beaucoup aimé. Pas un coup de coeur, une très bonne lecture !

Devil's kiss, tome 1, de Sarwat Chadda
Un univers exceptionnel, où se mèlent anges déchus, démons, et templier. Les légendes étaient présentes, comme je les aime ! Bon roman, j'ai hâte de lire la suite !

La mécanique du coeur, de Mathieu Malzieu
Un roman très particulier, original, avec une plume tout simplement exceptionnelle. A lire par curiosité !

Addict, de Jeanne Ryan
Addict, un roman avec lequel j'ai passé un moment agréable, mais qui était vraiment creux. Je m'attendais à mieux.

Ce que je lis en ce moment :


Lune mauve, tome 1, de Marilou Aznar

Séléné Savel entre en seconde à Darcourt, le lycée le plus snob de Paris. Elle y croise la route de Laszlo. Qui est ce garçon troublant qui apparaît dans ses cauchemars ? Pourquoi s’intéresse-t-il autant aux étranges tableaux peints par Iris, sa mère ? Six ans auparavant, celle-ci a disparu et Séléné est bien décidée à résoudre ce mystère qui la ronge depuis l’enfance. Mais certaines questions devraient à jamais rester sans réponse…

Ce que je vais lire après :


Vipère au poing, de Hervé Bazin

Et vous, votre bilan du lundi ?

Addict

Présentation du livre

Titre du livre : Addict
Auteur : Jeanne Ryan
Éditions : Robert Laffont
Format : Grand format
Nombre de pages : 344
 
Résumé

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ADDICT est un jeu qui diffuse sur Internet des défis filmés en direct. Vee, 17 ans, ne sait pas si elle aura le cran d'y participer. Mais les organisateurs connaissent ses désirs les plus secrets et finissent par la convaincre avec des cadeaux qu'elle ne peut refuser, et un partenaire irrésistible...
Dès qu'elle fait équipe avec le beau Ian, Vee ne peut qu'accepter le défi suivant, puis un autre, et encore un autre... D'autant que l'engouement des milliers d'Observateurs en ligne la pousse à dépasser ses limites et ses peurs. Bientôt, le jeu prend un tournant plus que malsain : dangereux. Mais comment décrocher quand on est devenu complètement addict ?

Mon avis

Je n'ai pas vraiment été conquise par Addict. J'en sors avec un goût de non-aboutissement dans la bouche. C'est un roman qui ne m'a fait ni chaud ni froid, alors qu'il aurait vraiment pu faire des étincelles, avec son potentiel.

Vee est maquilleuse dans les coulisses d'un théâtre où le premier rôle est interprété par sa meilleure amie, dans l'ombre, en fait. Personne ne reconnait son travail pourtant conséquent, et, intérieurement, elle en souffre. Quand elle accepte de relever un défi d'ADDICT, ce n'est que "pour essayer". Ces épreuves vont peu à peu lui donner le sentiment d'exister aux yeux des autres, et d'être reconnue, pour une fois. Mais tout ne va pas se passer comme prévu, vous l'imaginez bien... Malgré les avertissements de ses proches, elle va rapidement devenir accro et accepter des défis de plus en plus dangereux. Sa vie va bientôt dépendre du jeu, et elle ne sera plus qu'un pion dans la spirale infernale de la téléréalité.

Je n'ai pas trop aimé Vee, l'héroïne. Semblable à sa meilleure amie Syd, elle est superficielle et impulsive. L'auteur a voulu faire le portrait d'un adolescente timide et peu encline à la désobéissance, mais n'a réussi qu'à en faire un personnage instable et insondable. C'est juste dans le dernier chapitre qu'on voit qu'elle a évolué après les épreuves subises et au contact d'Ian, jeune homme recontré dans le jeu. Elle est moins matérialiste et me plait plus, mais, quand cela arrive, le roman est en passe de se terminer !
Donc une héroïne peu attachante, superficielle, qui évolue au mauvais moment, que je n'ai pas trop aimé, bien qu'elle ne soit pas désagréable non plus.
Ses parents auraient aussi pu être des personnages intéressants à exploiter.

Quand on lit le résumé d'Addict, on s'attend à du grand spectacle, des émotions... Le problème est que l'auteur n'a pas su accompagner notre lecture de peur, de crainte, et de surprises, en tout cas pour ma part. J'ai peut être eu un petit pincement au coeur à quelques passages, mais pas grand chose d'autre sinon. C'est dommage, car une bonne dose d'émotions aurait vraiment rendu Addict... addicitif !

Etant donné que Jeanne Ryan n'a pas su me tenir en haleine jusqu'à la fin, j'ai trouvé bien de mettre beaucoup d'action dans son roman. Cela m'a permis de ne pas du tout m'ennuyer, au contraire ! Ce livre a été très agréable à lire, c'est juste qu'il souffrait de trop grosses carences pour me plaire au maximum. 

Addict est fait pour faire passer un message très clair et d'actualité de nos jours : les résaux sociaux et la téléréalité peuvent être dangereux. A part cet aspect moral, le roman est assez creux. Certes, jamais on ne s'ennuie, mais, au fond, les vides sont comblés par de grosses doses d'action et d'adrénaline. Il m'a manqué un petit grain de sel, ce qu'on appelle le "truc en plus", qui aurait pu me combler.

La fin a été baclée, rapide, et décevante. On reste vraiment avec plein de questions sur le dos, dont beaucoup portent sur la société ADDICT... Pas convaincue par ce final-là, qui aurait mérité beaucoup plus.

Bref, un roman qui ne fait que survoler une histoire, avec pour compensation beaucoup d'action... Et pourtant, un livre que je recommande, car j'ai passé un bon moment en sa compagnie.

15/20

 
Livre emprunté.

jeudi 14 mars 2013

La mécanique du coeur

Présentation du livre

Titre du livre : La mécanique du cœur
Auteur : Mathias Malzieu
Éditions : J'ai lu
Format : Poche
Nombre de pages : 156

Résumé

Edimbourg, 1874 : Le jour le plus froid du monde. Lorsque Jack naît, son cœur gelé se brise immédiatement. La sage-femme le remplace par une horloge et le sauve. Depuis lors, il doit prendre soin d'en remonter chaque matin le mécanisme. Mais gare aux passions ! Le regard de braise d'une petite chanteuse andalouse va mettre le cœur de Jack à rude épreuve...

Mon avis

La mécanique du cœur est un livre très original, comme on en voit en général très peu. Suite à la chronique très méliorative qu'avait fait Mathilde, une amie, sur son blog, je me suis dit : pourquoi pas. Et le moins qu'on puisse dire, c'est que je n'ai pas été déçue du voyage !

Notre héros nait à Édimbourg, dans un froid glacial, chez une sage-femme sorcière qui fait accoucher toutes celles dont personne ne veut dans la société, ou dont la grossesse est mal vue par les gens, pour une raison ou une autre. Quand Jack nait, son cœur fragile de nouveau né se glace. Docteur Madeleine, la sage-femme, ne voit qu'une solution : lui greffer une horloge sur le cœur pour qu'il puisse vivre.

Le cadre du début m'a beaucoup plus : une maison reculée sur une colline, avec de la brume, un froid glacial... Et en plus en Écosse, pays des châteaux hantés et des coins étranges. Je me suis tout de suite sentie à l'aise dans cet univers. 
L'auteur ne perd pas de temps, en nous proposant directement d'assister à l'accouchement de la mère de Jack. L'histoire ne tarde pas à débuter, ce qui nous catapulte directement dans La mécanique du cœur !

Jack a donc désormais une horloge à la place du cœur... Mais, un problème se pose : il lui est interdit d'éprouver les émotions des humains en trop forte dose - haine, colère, mais aussi amour -, sous peine de mort.
Quand il voit pour la première fois Miss Acacia, belle petite chanteuse pleine de vitalité, son cœur chavire, si je puis dire. Sa mère adoptive, Madeleine, a beau le mettre en garde : il est définitivement tombé amoureux...
Cette histoire d'amour pleine d'obstacles a bien été gérée par l'auteur, avec des rebondissements, des sentiments parfaitement exprimés... La plume de Mathias Malzieu était particulière et sublime, il y avait des phrases riches, du vocabulaire... Cela nous donne envie de continuer le roman.

Bref, notre héros est tombé amoureux de Miss Acacia, mais, problème : cette dernière retourne dans son pays natal, l'Andalousie. C'est là que commence réellement l'histoire, la vraie, la bonne. Jack va se lancer, au bout de deux ou trois ans, dans la quête de sa belle. Durant son voyage, il va faire de belles rencontres avec Jack l'éventreur, personnage assez terrifiant qui hantait Londres, et Georges Méliès, jeune cinéaste avec des idées plein la tête. La rencontre avec ce premier est brève, mais certainement pas inutile, et celle avec le deuxième, un long périple, très intéressant. J'ai beaucoup aimé cette intervention de personnages historiques dans La mécanique du cœur.

Après, il se passe un tas de choses captivantes, addictives, que j'ai adoré. La fin était sublime, une vraie perle, car, au lieu de faire un final comme on l'attendait, Mathias Malzieu nous fait une grosse surprise, un gros retournement. Une fin qui peut en décevoir, c'est vrai, mais que moi j'ai vraiment aimé.

La couverture était aussi très belle, féérique, avec un peu graphisme dans le dessin, juste ce qu'il faut de couleurs, et une scène très symbolique.

Bref, un excellent roman comme on en trouve très peu, original, étrange aussi, que j'ai adoré ! Laissez vous tenter, ça en vaut vraiment la peine !

L'auteur, Mathias Malzieu, est aussi le chanteur du groupe de rock français Dionysos. La mécanique du cœur est un livre qui a donné aussi un album portant le même nom, avec la participation d'Olivia Ruiz.

18/20

Livre emprunté (Merci à Mathilde !)

mercredi 13 mars 2013

Devil's kiss - Tome 1

Présentation du livre

Titre du livre : Devil's kiss
Auteur : Sarwat Chadda
Tome : 1
Éditions : Pocket Jeunesse
Format : Grand format
Nombre de pages : 299

Résumé


Un ange déchu
Une héroïne sans reproche
Un baiser démoniaque 

À quinze ans, Billie est loin d'être une adolescente comme les autres, et encore moins une bonne élève. Elle s'endort en classe, sèche les cours, oublie ses devoirs. Elle a des airs de garçon manqué, avec ses cernes, ses bleus, ses cicatrices. Des amis, elle n'en a quasiment pas. 

Billie est chevalier de l'ordre des Templiers. Sa mission : tuer les démons et les anges déchus. 

Alors, quand elle rencontre le charmant Mike, son désir de liberté se réveille... Mais elle devra faire un sacrifice qu'aucun autre Templier n'a accompli avant elle...


Mon avis

Devil's kiss est un livre qui est longtemps resté enfoui dans un coin de ma tête, comme une éventuelle idée de lecture. Quand j'ai enfin eu l'occasion de l'acquérir, j'ai sauté sur l'occasion !... Et je n'ai pas été déçue...

A quize ans, Billie est membre de l'ordre des Templiers. Elle a pour devoir de tuer les démons, anges déchus, et autres créatures surnaturelles. Cela suggère aussi une préparation physique, un entraînement au combat, des leçons de langues anciennes, ainsi qu'un corps et une âme dévoués aux Templiers.
La mission de Billie en fait un personnage marginal, riche, et attachant. C'est vraiment une jeune fille explosive et rebelle qui m'a beaucoup plu. Cette héroine frôle plusieurs fois la mort, prend des risques inconsidérés, et on aime ça. Dans Devil's kiss, l'auteur ne ménage pas ses personnages, et n'hésite pas à les mettre en position de faiblesse. Cela m'a plu, car, en général, les personnages sont rarement en train de perdre.

Mais, avant d'être une guerrière, Billie est une jeune fille normale, qui rêve d'amour et d'amitié. Son père, Maître des Templiers, lui interdit d'avoir des relations et des connaissances extérieures à l'ordre. Cela pousse Billie à le détester. Cette relation tumultueuse et haineuse entre père et fille va causer bien des ennuis et des bêtises...

L'auteur convient parfaitement à ce roman. Son style d'écriture est vraiment bon, et il emploie avec génie la troisième personne du singulier. Ça change ! En général, la première personne est très utilisée dans les romans YA (Young Adult), pour faire ressortir les émotions des personnages plus facilement. Là, pas besoin de ça : on a tout le temps l'impression que, tour à tour, les personnages nous dévoilent leurs impressions et leurs pensées les plus secrètes.

C'est un roman où le suspense, les révélation, et l'action sont trois éléments très présents et parfaitement maîtrisés dans les "doses". Sarwat Chadda sait laisser des passages calmes, puis tout de suite après les retourner pour en faire de grosses scènes à étincelles.
J'ai toutefois trouvé les actions trop rapides et successives. Une page peut contenir toute une bataille ! J'exagère un peu, mais c'est l'idée :)

Au début, j'ai trouvé que tout allait trop rapidement. A peine le temps de connaître Mike qu'on passe déjà à autre chose... Par contre, le roman commence fort, avec une très bonne scène de peur et d'action !

La fin était bien pensée, mais, pour plus d'émotions, l'histoire d'amour aurait du arriver plus tôt et être plus intense. Elle était présente, mais un peu décevante, d'autant plus quand on lit la totalité du livre.

J'ai beaucoup aimé la présence des légendes des Templiers. C'était un élément assez réussi. J'aurais bien aimé en savoir quand même un peu plus sur les origines et l'évolution de l'ordre, car l'auteur ne s'y attarde pas et n'y fait que de brèves allusions... Peut être dans le tome 2 !

Pour la fin, un petit mot sur la couverture, qui est sublime, avec une image magnifique d'un ange déchu enlaçant Billie, qui elle-même tient une grande épée. De petites gouttelettes de sang sont parsemées sur tout l'extérieur du livre. Sur la tranche et la quatrième de couverture, on retrouve un beau signe de deux ailes avec des arabesques. Vraiment, c'était juste magnifique !

Bref, un bon moment livresque, avec certes des actions trop rapides et quelques éléments bâclés, mais que je conseille à ceux qui aiment le fantastique mêlé à des légendes !

17/20

Livre en ma possession.

Time to choose du mois de mars 2013.