lundi 4 novembre 2013

Le Colonel Chabert

Couverture Le Colonel Chabert
 
Présentation du livre

Titre du livre : Le Colonel Chabert
Auteur : Balzac
Éditions : Flammarion
Format : Poche
Nombre de pages : 205 (avec le dossier)
                                   Environ 80 (sans dossier)
 
Résumé

Chabert ! Un nom dur à porter pour cet homme foudroyé. Célèbre, certes, mais qui passe désormais pour un imposteur. Car Chabert, colonel, comte d'Empire, est mort à Eylau, et son décès, historique, est consigné dans les actes militaires. Enseveli vivant ! Tel fut le sort de Chabert. Jeté dans une fosse au milieu des cadavres, sortant de ce charnier par miracle pour rester pendant six mois entre la vie et la mort. Un espoir ultime reste à ce malheureux : retrouver son identité. Hélas ! Enterré sous des morts, le voilà maintenant enterré sous des actes. On le croit fou. Il gêne. Même sa veuve, remariée et héritière de ses biens, souhaite le voir rentrer sous terre...
 
Mon avis 
"J'ai été enterré sous des morts, mais maintenant je suis enterré sous des vivants !"
 
Quand mon professeur de français nous a annoncé que nous allions devoir lire Le colonel Chabert, j'ai fait la grimace. Lire du Balzac, moi ?! Je n'avais jamais découvert cet auteur, et à vrai dire cela ne me manquait pas, d'autant plus que j'avais entendu de très mauvaises expériences balzaciennes vécues par mes proches. Je me suis donc plongée avec réticence dedans, la veille du jour où il fallait l'avoir lu (hum hum, je sais, pas très sérieux ^^). Et j'ai été très agréablement surprise, car sans avoir grandement apprécié ma lecture, elle n'a pas été très laborieuse, et j'y ai pris du plaisir à certains moments.
  
Le roman ne me tentait absolument pas. Un colonel laissé pour mort sur un champ de bataille, revenant et cherchant à récupérer son titre et ses biens, quoi de plus ennuyeux ? En plus le récit se déroule durant la période après Napoléon, période que je n'apprécie pas particulièrement...
L'histoire commence par une scène dans un bureau d'avoué, à Paris. J'avais lu quelques commentaires disant que c'était la scène la plus ennuyeuse et barbante du récit... Et pourtant, je m'y suis mise très facilement. Malgré quelques longueurs, notamment dans les descriptions (on doit avoir cinq fois la même en dix pages d'ailleurs), j'ai trouvé cette frénésie des poussiéreux bureaux parisiens ennivrante, et je me suis vite prise au jeu. A l'arrivée du colonel Chabert dans le bureau de l'avoué, Derville, j'ai eu un peu peur. Ce personnage, le plus important de l'histoire, a conté toooouuuute son aventure : de la bataille d'Eylau jusqu'à son actuelle pauvreté. Au commencement, j'ai trouvé la lecture longue et ennuyeuse, un monologue de cinq pages ne parlant que d'un détail, ça ne me tentait absolument pas... Mais peu à peu, on se prend dans l'histoire de Chabert, jusqu'à s'y intéresser réellement. Certes il y a des longueurs et cette partie n'est franchement pas accessible à tous, mais j'ai bien apprécié le fait que Balzac fasse parler si longuement son personnage.
C'est certainement le milieu du récit qui m'a le plus ennuyée ; les détails juridiques de l'époque, à moins de vraiment être passionné, ce n'est plus tellement intéressant... Même si cette partie est relativement courte, elle m'a paru durer les trois quarts du livre tellement c'était éprouvant. C'est l'arrivée de la comtesse, ex-femme de Chabert qui a tout sauvé, avec sa maison de campagne et son ingénieuse manipulation. J'ai beaucoup aimé ce petit intermède, qui en révélait long sur les personnages, en particulier sur la comtesse (dont j'ai oublié le nom...)
 
Parlons désormais un peu des personnages. Je pense que Balzac voulait que le Colonel Chabert inspire de la pitié ; malheureusement il n'en a rien été pour moi, et ce protagoniste m'a d'aillleurs plus exaspérée qu'il ne m'a émue. J'ai en revanche adoré la comtesse Ferraud (dont je viens de retrouver le nom ^^), son intelligence qui fait d'elle une manipulatrice et une très bonne actrice a totalement su me convaincre. Dommage qu'elle n'ait pas été plus présente dans ce roman ! Mais la palme d'or revient tout de même à l'avoué Derville ; il a un sens du devoir et de la justice qu'il m'a épatée. Il a aussi une réflexion très poussée et des propos vraiment justes en toute circonstance.
 
La fin m'a bien plu, bien que je lui reproche un peu sa rapidité et sa facilité d'exécution. J'ai trouvé l'idée bien trouvée, les personnages étaient ici mis à nu, et j'ai trouvé que les dernières pages mettaient un beau point final à ce récit qu'est Le colonel Chabert.
 
Il y a un point sur lequel je vais un peu m'étaler, car je pense qu'il mérite qu'on s'y arrête. Venant d'un Balzac, je pensais avoir une intrigue excellente, des rebondissements ahurissants, et surtout un récit très bien ficellé. Il n'en est rien en fait, et j'ai trouvé l'intrigue un peu fade et facile. Je m'attendais à beaucoup de descriptions qui servent à quelque chose, mais j'ai eu un roman certes avec de longs passages descriptifs, mais aussi avec beaucoup de dialogue, ce qui ne permet pas forcément un développement intéressant tout au long de l'histoire.
 
Je rebondis aussi là-dessus pour vous faire part de ma surprise durant la lecture de cet écrit. Balzac a la réputation d'écrire des passages descriptifs ennuyeux, sans intérêt, et longs. Certes, les descriptions sont présentes, MAIS elles ne constituent vraiment pas la majeure partie de cette oeuvre ! J'ai même trouvé les dialogues vraiment mis en valeur et les passages narratifs très intéressants. Alors gare aux fausses idées avant de se lancer dans Le colonel Chabert !
 
Bref, un roman que j'ai dans l'ensemble plutôt apprécié. Cela ne restera pas une lecture mémorable, mais une bonne découverte de Balzac, et j'ai d'ailleurs été très agréablement surprise par son style. Tous les clichés sur cet auteur ne sont pas forcément vrais pour cette oeuvre, j'ai donc été heureuse de la lire !
 
Livre en ma possession.

14/20

5 commentaires:

  1. J'avais également lu ce livre mais je n'avais pas accroché, sans que ce soit une lecture horrible. Je suis d'accord avec toi pour les descriptions, on a vu bien pire :D Le résumé (qui donnait plus envie que celui de cet éditeur, je te l'assure) était prometteur, mais personnellement, le style de Balzac ne m'a pas plu …
    Bravo et merci pour ta super chronique ! Il y avait tellement de choses à dire et tu t'en es vraiment bien sortie ^^

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    1. C'est vrai que le résumé ne donne pas tellement envie ici :) Et je vois qu'on a le même avis !! Ah par contre le style de Balzac m'a bien plu moi ^^
      Merci beaucoup :D ♥

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  2. Mon frère à aussi du le lire cette année!

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  3. Même si comme je le disais dans ma chronique les descriptions, bien que présentes, sont moins nombreuses que je ne le pensais ^^ Et si tu aimes les classiques, alors tente ! Le colonel Chabert pourra te plaire, même si je pense qu'à certains passages tu risques de trouver l'intrigue un peu facile.

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