
Titre du livre : La décision
Auteur : Isabelle Pandazopoulos
Éditions : Gallimard (Scripto)
Nombre de pages : 246
Résumé
En plein cours de maths, Louise, jeune fille sans histoires, excellente élève de Terminale S, a un malaise. Samuel, le délégué, l’accompagne aux toilettes. Du sang s’écoule, Louise ne répond plus. Hémorragie ? Suicide ? En fait, la jeune fille a accouché. Elle ne savait pas qu’elle était enceinte, mais elle a donné naissance à un petit garçon de 3,3 kg. Pourtant, Louise affirme qu’elle n’a jamais couché avec personne… Alors que s’est-il vraiment passé ? En état de choc, la jeune fille ne peut accepter la réalité. Pourtant, il lui faut décider du sort de son enfant : le garder ou le confier pour adoption. Elle n’a que quelques semaines. Et un long chemin à faire…
Mon avis
J'avais bien envie de lire La décision, et ce depuis sa sortie. Je l'avais vu en librairie plusieurs fois sans l'acheter, et quand j'ai su que la médiathèque de ma ville allait l'acquérir, j'ai été très contente de pouvoir le lire, enfin. Je l'ai eu si je puis dire en "avant-première", et je remercie donc très chaleureusement Damien pour ce prêt particulier ! :) Au final, j'ai beaucoup apprécié ma lecture. Certes, elle ne me laissera certainement pas un souvenir impérissable, mais j'ai été ravie !
Ayant déjà lu On s'est juste embrassés de la même auteur, que je n'avais au passage pas du tout, mais alors pas du tout apprécié, on aurait pu croire que cela m'aurait rebuté pour La décision. En fait, en ouvrant le livre, je ne me suis même pas rendue compte que c'était la même auteur, et c'est donc sans préavis que j'ai commencé ma lecture...
Qui a été au début assez laborieuse, je l'avoue, puisqu'on est dans le flou total. Louise accouche d'un enfant dont elle ne connait pas le père, dès les premières pages d'ailleurs, on n'a pas trop le temps de s'acclimater à l'histoire que déjà l'accouchement arrive, les changements de points de vue sont fréquents alors que nous ne connaissons pas les personnages, enfin bref, j'étais déboussolée, perdue.
C'est pendant ma lecture que j'ai commencé à apprécier l'histoire et que j'ai découvert son charme, et surtout sa dureté. Il s'agit d'une histoire peu simple à lire, en effet Louise a eu ce qu'on appelle un déni de grossesse, et on l'accompagne un peu à l'aveugle dans son acceptation de son "nouveau" elle-même. J'ai beaucoup aimé les passages dans le centre où elle est placée, la solidarité de Leïla, des éducatrices, de Félicité. J'ai un peu moins accroché à ceux où elle est à l'hôpital, par contre, car c'était dur, et beaucoup trop brouillon.
Les changements de point de vue réguliers m'ont un peu gênée au début, car ça ne facilite pas l'adaptation au livre, mais, au final, on s'y habitue bien. J'ai préféré quand c'était Louise la narratrice, sauf pendant ses périodes de flou, un peu trop étranges car on est propulsé dans ses pensées les plus obscures, et pas forcément toujours organisées. J'aurais tout de même souhaité qu'elle soit la seule narratrice de l'histoire, car, disons-le nous bien, on n'apprend pas grand chose grâce aux autres personnages, sauf peut-être Samuel.
Les personnages, parlons-en maintenant ! Je n'ai pas du tout réussi à m'attacher à Louise. Normal me direz-vous, car c'est une personnalité instable et peu sure d'elle, perdue dans un monde qui n'a pas l'air d'être taillé pour sa nouvelle vie, mais c'était énervant de quelquefois ne pas se sentir proche de l'héroïne de l'histoire, qui vit des choses difficiles. J'aurais aimé la soutenir, mais à certains moments, j'avoue, j'avais plutôt envie de la glifler... J'ai en revanche beaucoup apprécié Samuel, bon ami doux et sympathique, et le petit frère de Louise, pourtant peu présent mais vraiment amusant.
Je pense que ce que j'ai le plus apprécié dans ce roman, c'est son thème. Le déni de grossesse. Mathilde pourra en témoigner, les grossesses précoces, ce n'est pas ce qu'il manque dans la littérature adolescente, mais le déni, c'est différent ! On en parle peu ou pas, et pourtant ça existe, et ce roman est là pour nous sensibiliser, pour nous dire de faire attention, pour nous donner une leçon, en quelque sorte. J'ai trouvé ça courageux de la part de l'auteur de vouloir délivrer ce beau message, et c'est ce qui m'a le plus plu : l'audace d'innover et de parler d'un sujet coup de poing, presque ignoré chez les jeunes.
Personnellement, je n'ai pas tellement aimé la fin. Je l'aurais imaginé plus douce, moins brutale. Le choix de Louise était dur à accepter de part tout son cheminement, cheminement dans lequel on l'a accompagnée. Je pense que cela change aussi en fonction des personnes, car beaucoup ont bien apprécié ce final, mais, si l'auteur voulait faire quelque chose de triste, autant tomber dans le drame (oui, c'est ce que j'espérais secrètement^^).
Bref, j'ai bien apprécié ma lecture, et, au passage, Isabelle Pandazopoulos remonte dans mon estime livresque ! Une belle morale, une sensibilisation à un sujet presque ignoré, bref, presque que du bon ! Mes gros points noirs restent Louise, l'héroïne, et la fin.
15/20
Livre emprunté.
La couverture et le résumé m'attirent beaucoup ! Comme toi, j'avais On s'est juste embrassé et ça n'avait pas été une super découverte... A voir pour ce roman :)
RépondreSupprimerC'est vrai que la couverture est très jolie, peut-être pas tellement représentative du roman, mais très fraîche et colorée ! Ah oui, je ne savais pas que tu l'avais lu !! C'est drôle qu'on ai les mêmes avis :) Oui, tente et tu verras pour La décision ;) Ce n'est pas du tout la même chose, moins cafouillis !
SupprimerJe l'ai acheté récemment, il n'y a plus qu'à le lire maintenant! =)
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