dimanche 11 août 2013

Je suis ta nuit

Présentation du livre

Titre du livre : Je suis ta nuit
Auteur : Loïc Le Borgne
Éditions : Intervista
Format : Grand format
Nombre de pages : 365
 
Résumé

Été 1980, dans un village de Bretagne... Ils sont six copains, inséparables, rêvant à Star Wars, Goldorak et aux filles. Lors d'une partie de casse-bouteilles, ils découvrent le cadavre mutilé d'un vagabond.
C'est le début d'une cascade d'évènements terrifiants, mystérieux, dont les enfants sont l'épicentre. La peur s'installe dans le village et peu à peu, la bande comprend qu'une force maléfique rôde et qu'elle cherche à les détruire. Le Mal est-il de retour ?


Mon avis
 
J'avais trouvé ce roman dans ma médiathèque habituelle, et, attirée par le design de couverture et par la petite indication "grand roman d'angoisse, dans l'esprit de Ca de Stephen King", je l'avais pris. Je peux dire que je suis cruellement déçue. Pas un frisson, pas une larme, pas une angoisse. J'en attendais bien plus...

L'idée de départ était originale, mais, par la suite, l'auteur l'a mal exploité. J'ai bien aimé l'arrivée du Bonhomme Nuit, avec les cloches de Pâques, mais après, j'ai trouvé que le fil des évènements allait bien trop vite, et surtout était mal organisé. On se retrouve avec un phénomène terrifiant en début de livre, puis juste après un évènement mineur, certes peu ragoutant mais vraiment pas horrifiant... A la fin, ça devenait lassant, répétitif, et barbant. Donc, au final, Loïc Le Borgne a mal géré son histoire et les différentes découvertes que font les enfants, ce qui provoque un ennui total au bout d'une centaine de pages. Dommage.

Aussi, l'intrusion de lourds passages descriptifs dans les moments d'action était vraiment inapproprié, cela cassait vraiment toute l'ambiance du roman. Le fait que le père raconte à son fils son enfance terrifiante aurait pu être intéressant, si seulement cet élément avait pris plus de place dans l'histoire.

Toute une partie de l'histoire manque : les émotions. Bien sur, il y a de l'action, mais ce n'est pas ce qui rend intéressant un livre, vous savez... L'angoisse, la tension, l'affolement, tout ça, je n'en ai pas ressenti un brin. Et pourtant, c'était bien ce qui était promis dans le résumé...

Les personnages n'étaient pas vraiment attachants. Le fait que ce soit des enfants ne rend pas le public visé par Je suis ta nuit concerné et intéressé par l'histoire, et décrédibilise le récit. Comprenez-moi : à quinze ans, impossible de s'identifier à des "petits" de dix ou onze ans...

Pour ce qui est de la plume, je l'ai trouvé intéressante, mais, comme tout le livre, un peu brouillon à certains moments. Quelquefois, cela part dans tous les sens, et rien ne rattrape les faux pas de l'histoire...

Une dernière chose, qui est plutôt un avertissement : si, malgré ma critique négative, vous voulez découvrir Je suis ta nuit, ne lisez pas ce roman avant quatorze-quinze ans. Car certaines scènes bien décrites peuvent choquer et "heurter la sensibilité de trop jeunes lecteurs", comme c'est souvent indiqué sur les livres (mais malheureusement pas sur celui-là...). Franchement, si vous êtes jeune et sensible, ce livre n'est pas pour vous. Bien que moi, je n'ai pas trouvé ça "gore" ou "horrible", j'ai lu sur Livraddict un commentaire disant qu'à treize ans, la personne avait trouvé ça très choquant. Donc, à éviter !

Bref, un roman à éviter si possible... Une petite déception quand même, j'en attendais plus... En fait, il n'y a pas vraiment de public à qui le conseiller. Adultes : trop enfantin. Ados : les protagonistes sont des enfants. Enfants : il y a des scènes choquantes. Alors... Passez votre chemin.

10/20 

Livre emprunté.

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