Bras de fer

Présentation du livre

Titre du livre : Bras de fer

Auteur : Jérôme Bourgine

Éditions : Sarbacane

Format : Grand format
Nombre de pages : 302

 

Résumé

De part et d'autre du bras de fer, il y a le fils et le père.
Le fils, Julian. 18 ans, champion de natation et amoureux de Leïla.
Le père, Louis. Ouvrier syndicaliste, mutique, forgé dans l'acier.
Et puis il y a l'accident de moto. Fini la natation, fini la "vie normale", fini aussi les bras de fer avec le père. Julian a tout perdu, croit-il.
Tout sauf Leïla.

Mon avis

Avant toute chose, un grand merci aux éditions Sarbacane pour cette découverte !

Ce roman me faisait très envie : les critiques étaient bonnes et toutes qualifiaient ce livre de "dur, mais poignant". A l'arrivée, je dois dire que je suis un brin déçue par Bras de fer ; je ne m'attendais pas à mieux, mais à autre chose, ça c’est certain.

Au début, on commence fort. Seulement une cinquantaine de pages passées en compagnie de Julian que l'accident survient. L'accident qui lui coûte un bras. Presque un vie. En tout cas, un bras de fer, ça c'est certain. C'est assez brutal, mais magnifique. Je ne sais pas vraiment si l'on peut dire d'un accident qu'il est "magnifique", mais ce qui est certain, c'est que je l'ai ressenti comme ça. Surtout l'après accident, en fait. 
Mon passage préféré du début a été la sortie en mer de Julian et Louis, là où le fils va se familiariser avec un interdit qu'il avait avant l'accident... La drogue.

La milieu du roman raconte la descente aux enfers de Julian, à cause de la drogue. Ses bonnes rencontres, ses mauvaises, comme Leila s'accroche à lui et ne le lâche pas, son Manque... C'est bien, mais un peu répétitif. Une fois qu'on a pris connaissance du premier modèle, on sait la suite. A chaque fois, tout se répète, à quelques détails près, et je trouve que sur ce coup-là l'auteur a vraiment manqué d’imagination. La drogue est très présente, le milieu des dealers aussi, et je trouve que tout ça prend trop d’importance, au détriment de ce que Julian peut ressentir vis-à-vis de son accident ! C'est là que j'ai eu une vraie déception : je m'attendais à plus, ou tout du moins à quelque chose d'autre...

C’est certainement la fin qui m'a le plus plu. Pas de happy end. Une grosse surprise, qui remet en question toutes les certitudes qu'on a bâties pendant le roman. Un vrai coup de maître, qui n'arrive cependant pas à effacer la déception du milieu, mais qui la rattrape un peu. Vraiment, si tout le roman avait été construit de la même manière, j'aurais eu un énorme coup de cœur.

Sinon, les personnages étaient très attachants pour certains, et vraiment exaspérants pour d'autres. Julian m'a fait jongler entre deux sentiments : la pitié et l'énervement. Il n'arrivait pas à comprendre des choses pourtant évidentes, mais d'un autres côté je ne pouvais, ne voulais pas lui en vouloir vu ce qu'il lui est arrivé. Leila a été un coup de cœur pour moi. Forte, courageuse, mais tellement fragile... Je me suis attachée comme jamais à elle, et la fin n'a fait que renforcer cet attachement. La mère de Julian, je l'ai adorée, moins que Leila, mais de la même manière. Quant à son père... Je l'ai vraiment détesté ! Quelle infamie ! Les yeux en papier filtre, le cerveau en compote écrabouillée, et les certitudes plus qu'inébralables : indiscutables. Et en plus macho !

La plume était très forte et vraiment belle, ce qui me donne envie de retrouver l'auteur dans son autres ouvrage chez Sarbacane, Toute la vie. 

Bref, un bon roman, malgré une évidente déception pour le milieu... Pas totalement convaincue, mais contentée, oui !

Encore merci aux éditions Sarbacane pour cet envoi qui n'a certes pas su me satisfaire totalement, mais qui a été une belle lecture tout de même !

15/20

Livre en ma possession.